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Ferment d’une vraie vie villageoise...

le .

La sémantique n’est pas innocente, plus personne n’habite un lieu ; nous sommes devenus des résidents.

Tout l’objet de notre propos est de faire habiter les villages par leurs résidents.

Entendons-nous bien : de quel type de village parle-t-on ?

Parlons d’un village où il fait « bon vivre » ! Un village agréable ne dépend pas d’un climat complaisant, d’une géographie offrant des paysages bucoliques, pas plus que d’une position par rapport à l’urbanité : pas trop loin pour profiter des avantages de la citadinité, suffisamment pour y goûter le calme.

Le village c’est la qualité de vie des gens ensemble, qui ont plaisir à se fréquenter, recherchant la compagnie les uns des autres, enclins à développer des projets communs, économiques ou tout simplement pour le plaisir de fréquentations ordinaires.

Pour créer ce climat, il faut un contexte : l’activité et le travail restent le principal moteur de vie du village. Des personnesayant leur famille et leur travail sur place sont naturellement plus enclines à investir leur
temps et leur énergie au profit du collectif ! Elles permettent la vie des « institutions » telles que le bistrot où les gens se retrouvent avant d’embaucher ou après la journée de travail pour boire un coup, s’apostropher, évoquer la rudesse de leur travail, les aléas de leur vie… ou encore la vie de l’école, la prochaine sortie festive à organiser…

Voilà la vraie saveur du village et probablement la seule forme acceptable et épanouissante qui puisse rivaliser durablement avec une urbanité qui par ailleurs présente des attraits considérables...

Souvent les élus, responsables locaux ou urbanistes ont une approche mathématique non qualitative de la vie de village. Un « bon village » se reconnait à une offre riche et diverse de services, d’offres culturelles ou sportives à l’attention des résidents consommateurs ; mais ce n’est pas suffisant. Il faut pouvoir leur offrir des possibilités de travail sur place ; et pour cela, la présence et l’émergence d’entreprises sont majeures.

La place des exploitations agricoles est au coeur de l’enjeu. Les agriculteurs doivent légitimement revendiquer leur contribution essentielle à la dynamique qualitative du village alors qu’on voudrait surtout les cantonner à un rôle de jardiniers ou de fournisseurs de l’industrie agroalimentaire.

Il leur faudra savoir saisir les occasions et au besoin les provoquer.