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"Un débat télé d'une violence inouïe"

Tel est le point de vue de l'historienne des médias, Isabelle VEYRAT-MASSON qui y ajoute les commentaires suivants : "La télévision a révélé la brutalité de Marine LE PEN, la sauvagerie de l'extrême droite française... La violence lexicale de Marine LE PEN rappelait celle des années 30... E. MACRON a montré sa capacité non seulement à ne pas craquer mais aussi à répliquer et à montrer les contradictions criantes de son adversaire sans cesse obligée de recourir à la lecture de dossiers qu'elle ne connaissait pas, de toute évidence... La campagne a été de part en part un spectacle télévisuel pour le meilleur et pour le pire".

la langue de M. LE PEN

Selon Cécile ALDHUY : "Quand à Lyon elle lance "Moi, je suis contre la France du fric", c'est très fort comme expression. MELENCHON dit "je suis contre les puissances de l'argent", c'est suranné, c'est du MITTERRAND. M. LE PEN parle avec le vocabulaire concret de tous les jours en exprimant le ressentiment de bien des gens qui comparent leur situation sociale à celle des autres... Elle tire profit d'émotions qui sont déjà là et constituent un ressort du populisme... Les enquêtes d'opinion montrent que M. LE PEN est la personnalité la plus clivante, la moins estimée, 46% des français en ont une très mauvaise opinion... Avec le slogan "La France apaisée" elle essaye de corriger son image. Elle est la seule personnalité politique qui est arrivée dans cette campagne avec un déficit d'image".

LE POPULISME ECONOMIQUE SELON LE PRIX NOBEL, JEAN TIROLE

Le populisme économique selon le Prix Nobel, Jean TIROLE serait "calamiteux pour la France". Il écrit notamment : "Marine LE PEN ne manque pas de condamner le libéra-lisme d'E. MACRON. Elle oublie que le libéralisme n'est pas le laisser-faire, que l'ouverture des marchés ne signifie pas l'absence de régulation pour en éliminer les défaillances, qu'un Etat hyper-trophié n'est pas synonyme de protection sociale et de service public et que, au contraire, à terme, il les menace. Une France hors d'Europe n'existerait plus dans les négociations internationales... Le choix du populisme et du repli sur soi serait létal pour la France. Evitons-le".

Patriotisme et populisme

Pour Nicolas BAVEREZ : "La vague populiste est la conséquence et non la cause de la crise démocratique. Il ne suffit pas de l'endiguer dans les urnes... La défaite de Marine LE PEN ferait barrage à la vague populiste sans engager nécessairement son reflux. Les partis populistes sont en effet la conséquence et non pas la cause de la crise démocratique... il faut éradiquer les ressorts de leur succès".