Dans son dernier livre d'Alain Minc souligne notamment que « l'échec de la gauche va enfin amener la droite à offrir à ce pays la dose de libéralisme dont il a besoin … Il y a trois futurs possibles : 1) les libertés et l'économie sociale de marché se perpétuent avec des « individus-atomes » dans une société déprimée ; 2) le populisme et le communautarisme prennent l'ascendant et subvertissent le système politique ; 3) la société d'individus-atomes accouche progressivement d'un nouveau contrat social.

qui écrit : "Comme dans les années 30, la France se trouve enfermée dans cette trappe d'impuissance et de démagogie. L'élection présidentielle de 2017 accouche d'un débat mort-né. Le redressement du pays est occulté par le déchainement des passions, laissant le champ libre au populisme qui encourage les causes du déclin français... alors que le redressement est possible. A une condition : la poursuite d'une stratégie de réforme radicale, comme en Espagne".

Pour les philosophes, Chantal MOUFFE et Ernesto LACLAU, « le populisme n’est pas une idéologie, c’est une forme de construction de la politique qui établit une frontière entre ceux d’en bas et ceux d’en haut ». Selon J.W. MUELLER « en se réclamant du vrai peuple », le populisme « rejette le pluralisme, soit le principe selon lequel la politique a vocation de représenter une multiplicité d’intérêts ». TRUMP contraint les américains à interroger leur modèle démocratique.

"L'économie du populisme présente trois caractéristiques : 1/ La première est d'opposer systématiquement une élite supposée corrompue à un peuple présenté comme homogène, vertueux et honnête. 2/ La deuxième est de rejeter l'immigration et la liberté du commerce international. 3/ La troisième est de proposer des solutions économiques à court terme, toujours tournées vers l'expansion budgétaire. Les populismes préconisent systématiquement la relance budgétaire". Quant à une éventuelle victoire de Marine LE PEN, "elle déstabiliserait la croissance de toute la zone euro" selon l'économiste M. SBAIHI.

Pour Nicolas BAVEREZ : "La vague populiste est la conséquence et non la cause de la crise démocratique. Il ne suffit pas de l'endiguer dans les urnes... La défaite de Marine LE PEN ferait barrage à la vague populiste sans engager nécessairement son reflux. Les partis populistes sont en effet la conséquence et non pas la cause de la crise démocratique... il faut éradiquer les ressorts de leur succès".