Nicolas HULOT et la Constitution

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Le Ministre de la Transition Ecologique veut inscrire le climat et la défense de l’environnement à l’article 1 de la Constitution, indiquant qu’il « fallait adapter notre droit, notre démocratie, nos institutions aux vrais enjeux du XXIème siècle ». Pour le professeur Marie-Anne COHENDET « l’article 1 est celui qui énonce plusieurs des règles portant des valeurs fondatrices de la République française comme l’indivisibilité, la laïcité ou encore l’égalité ». Cette inscription dans la Constitution devrait générer « un renforcement des lois et des actes administratifs de protection de l’environnement ». Présenté en commission des lois le 26 juin, le texte devrait être discuté à l’Assemblée à partir du 10 juillet. Adoption définitive en 2019.

"Panama Papers" : nouvelles révélations sur l'évasion fiscale

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De nouvelles fuites issues du cabinet panaméen MOSSACK-FONSECA, au cœur d’un scandale d’évasion fiscale révélé en 2016, décrivent la panique qui a soufflé parmi ses clients après les premières révélations. Les « Panama Papers » ont permis au fisc français de récupérer des centaines de millions d’euros auprès d’évadés fiscaux. A noter que la Société Générale dissout en catimini une soixantaine de sociétés off shore. MOSSAC-FONSECA a annoncé sa fermeture en mars 2018. A propos de la mystérieuse société off-shore d’Isabelle ADJANI aux Iles Vierges britanniques, le Parquet national financier a ouvert une enquête pour « blanchiment de fraude fiscale ». De toute façon, dit son avocat, David LEPIDI, « aucun compte bancaire n’a été ouvert ».

Le courage selon le philosophe Thomas BERNS qui répond au Point en disant

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« J’ai vu beaucoup de courage politique, intellectuel et collectif en Turquie chez le chef d’une communauté  universitaire … le fait que le courage est réfléchi comme un mot d’ordre qui disposerait de son propre sens, lequel vaudrait indépendamment de l’époque dans laquelle il s’inscrit … On doit se demander comment laisser notre époque faire émerger sa vision du courage. »

Milton FRIEDMAN et la dépendance à la dépense publique

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Pour le Prix Nobel d’économie américain « Les dépenses publiques font preuve d’une énorme inertie. Toute dépense nouvelle suscite la formation de réseaux d’intérêts dont la seule motivation est de conserver le pactole qui leur est versé. Il est donc très difficile de les réduire ». Il ajoutait : « Ce n’est pas demain que nous vivrons dans de pures sociétés libérales. Il faut d’abord se demander ce que serait une telle société. Ma définition serait la suivante : est libérale une société où les dépenses publiques, toutes collectivités confondues, ne dépassent pas 10 à 15% du produit national. Nous en sommes très loin ».

Le journal 'L'Equipe" décortique ce qui a changé au royaume du ballon rond

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C’est le journaliste V. DULUC qui fait un constat du « foot » aujourd’hui et qui écrit notamment : « On a perdu la proximité avec les joueurs. Avant, ils incarnaient le feuilleton et le média, jouait son rôle de média. Aujourd’hui, le média est devenu l’acteur, il compense en entretenant le débat, qui prolonge du reste le plaisir … Plus vous traquez le footballeur, plus il se cache … Le foot n’est que partiellement le reflet de la société : les vainqueurs ne sont pas les mêmes que dans la vraie vie … Le foot envahit la politique ».

La nouvelle donne internationnale selon l'anthropologue Maurice GODELIER et l'essayiste Francis FUKUYAMA

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Pour GODELIER « l’Occident ne va pas être marginalisé, il sera tout simplement mis à la place qu’il peut occuper : celle d’une puissance importante, mais non mondialement dominante. Il faut absolument que l’Occident accepte cette nouvelle donne ». Pour l’essayiste américain, le modèle politique libéral est menacé en Europe et aux Etats-Unis par l’émergence du populisme. L’importance des migrations montre cependant que l’espoir de vivre en démocratie est presque universel. Pour FUKUYAMA « nous devons retourner au concept d’une identité nationale intégratrice en la considérant comme la base d’une communauté démocratique où des gens différents peuvent vivre et travailler ensemble ». Ce monde ouvert et démocratique d’aujourd’hui est mis sous pression par les nationalistes populistes qui veulent fermer les frontières. Un monde plus fermé sera moins prospère et aura tendance à rentrer en conflit sur les questions des ressources ou du statut relatif de chaque pays.

"Petite philosophie du ballon de Bernard CHAMBAZ

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Extraits :  « J’ai vu une barre transversale flotter à 20 centimètres au-dessus d’une couche de neige fraîche à IRKOUTSK. J’ai vu à la frontière du désert libyen une étendue de sable délimitée par deux poteaux de bois tordus donnant sur le vide. J’ai vu le ballon rebondir sur le mur de la petite mosquée ocre ce jour glorieux où les ouzbèks m’ont pris pour PLATINI grâce à mes cheveux bouclés. J’ai joué dans un couloir d’hôpital avec une balle en papier … ».

Le point de vue d'Angus DEATON (Prix Nobel 2015)

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« Je ne suis pas contre le principe de l’aide. Je suis contre le fait d’envoyer d’énormes sommes d’argent à des pays qui les utilisent mal et où l’aide se révèle contre-productive. L’aide est l’une des raisons pour lesquelles nous empêchons certains pays de sortir de la pauvreté en maintenant en place des politiciens pilleurs et en sapant les bonnes volontés locales … Je suis optimiste mais prudent. Le monde aujourd’hui est bien meilleur, mais il est fragile ». A noter la parution aux P.U.F. de « La grande évasion. Santé, richesse et origine des inégalités » (2016).

Alain KRUGER : "L'estomac est le premier cerveau de l'homme"

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Pour l’animateur de l’émission « On ne parle pas la bouche pleine » (démon de midi sur France Culture), son « dernier » repas sur terre serait ainsi composé : pâté en croute de feu Jean DUCLOUX ; assortiment de fromages de Bernard ANTHONY ; POULIGNY SAINT-PIERRE ; brie de MELUN, vieux Comté ; Bourgogne. Il ajoute : « Ce qui me fascine dans la cuisine, c’est surtout une notion d’immédiateté qui ne se projette pas dans le temps, l’idée d’un éphémère inoubliable ». Et de conclure « Faisons confiance à la terre ! ».

"Destin d'ex" selon Kamel DAOUD qui écrit (dans Le Monde)

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« en démocratie, les anciens chefs d’Etat ne sont médiatiquement ni morts ni vivants. Ils semblent flotter en attendant le retour ou les révélations … Le pire n’est pas de parler, de déraper ou d’être inculpé ou interpellé. Le pire c’est de tenter de revenir à la présidence … Etre un ex-Président c’est subir une décapitation longue et heureuse. Le contraire des dictatures ».

Verbatim de Raphaël ENTHOVEN

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Selon le professeur de philosophie « nous vivons sous le régime des plaintifs » ; il s’inquiète aussi de voir la censure s’étendre sous la pression d’un « parti unanime » ajoutant « la vraie victoire, c’est le dialogue avec l’Autre. Le dire est inutile mais grisant », « La discussion avec certaines personnes consiste uniquement à se défendre de les avoir offensées » ; et d’affirmer avec quelque humour « que Jean-Luc MELENCHON ne change pas ! » Sans lui, la vie du chroniqueur serait moins facile.

Graffitis et tweets

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Selon l’essayiste Guy SORMAN « Les graffitis de jadis sont les tweets d’aujourd’hui qui autorisent les faibles à narguer les puissants, non stop : ce qui réduit à l’anachronisme le débat entre censeurs et protestataires ». Et d’ajouter au moment où Google crée un logiciel sur le web pour distinguer les vraies informations des fausses qu’il ne faudra pas deux mille ans d’attente pour qu’il y ait multiplicité d’expression qui s’expriment « dans la plus grande cacophonie démocratique de l’histoire de l’humanité. »