L'ère révolue (?) de l'acronyme "GAFA"

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Regrouper Google, Apple, Facebook et Amazon n’a plus de sens tant leurs défis divergent. Les quatre mastodontes américains sont appelés à entrer en concurrence de plus en plus frontale. Pour le professeur LEVEQUE (auteur de « Les habits neufs de la conscience ») « on ne voit pas qui pourrait détrôner les GAFA à moins d’une bataille entre les géants américains et danois ».

Le bio plus performant face aux agressions naturelles

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Réduire l’usage des pesticides serait sans dégâts pour les cultures révèle une étude. L’agriculture biologique favorise la régulation naturelle et la maîtrise des « bioagresseurs » (rongeurs, pathogènes et autres plantes adventices). Ainsi, face aux attaques d’animaux ravageurs, d’agents pathogènes et de plantes adventices, le bio est plus apte à déployer des mécanismes naturels de défense. Selon les chercheurs, l’étude de l’université de Rennes montre que « l’agriculture biologique offre une voie pour réduire l’utilisation des pesticides de synthèse sans pour autant augmenter les niveaux d’infestation par les rongeurs et les pathogènes ». Une conclusion qui interroge sur l’incapacité de la France à « diminuer » sa consommation de produits phytosanitaires.

Rentrée sociale à hauts risques

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comme le montre le panorama des dossiers chauds de la rentrée : 1) l’assurance-chômage avec la négociation d’une nouvelle convention UNEDIC (le but étant d’aboutir à un diagnostic partagé servant de base à l’élaboration d’une lettre de cadrage préparée par le gouvernement ; 2) le plan pauvreté « ne se contentera pas (selon MACRON) de proposer une politique de redistribution classique, mais une politique d’investissement et d’accompa-gnement social, un accompagne-ment réel vers l’activité, la santé, le logement, l’éducation » ; 3) l’hôpital, le plan sera dévoilé à la mi-septembre, le gouvernement veut « corriger et rééquilibrer la tarification de l’activité ; 4) les retraites, naissance d’un nouveau système « universel » au sein duquel chaque euro cotisé donnera les mêmes droits à tous.

La sélection des chroniqueurs

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Pierre GUYOTTAT « Idiotie » ; Aurélie FILIPETTI « Les idéaux » ; Pierre ROSANVALLON « Notre histoire intellectuelle et politique » ; Laurent BONELLI « La fabrique de la radicalité » ; Christophe BOLTANSKI « Le guetteur » ; Julien BARNES « La seule histoire » ; Lisa HALLIDAY « Asymétrie » ; Jeffrey EUGENIDES « Des raisons de se plaindre » ; Eric CHAUVIER « Le revenant ».

Rentrée littéraire

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Sur les 567 romans qui paraîtront d’ici fin septembre, les textes les plus attendus, les plus excitants sont le plus souvent écrit par des femmes : Nicole KRAUSS avec « Forêt obscure » ; E. BAYAMACK avec « Arcadie » ; Christine ANGOT, qui interroge le vrai et le faux à travers « L’illusion amoureuse » ; « Un tournant de la vie » avec Aurélie FILIPETTI ; Pauline DELABROY avec « Ça raconte Sarah ». Autant d’écrits passionnants, mais aucun espoir qu’une quinzième femme reçoive le Nobel de Littérature, supprimé cette année pour cause de harcèlement sexuel.

Ce que prépare le Gouvernement

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Le chef de l’Etat devrait préciser la feuille de route pour les mois à venir à l’occasion du séminaire gouvernemental qu’il présidera fin août. Pour l’exécutif, il s’agit de reprendre la main après un début d’été marqué par l’affaire BENALLA et les fragilités mises au jour dans le dispositif macronien. De plus, l’Elysée va devoir trancher au plus vite sur l’avenir de la révision constitutionnelle. Par ailleurs, la préparation du budget s’annonce plus ardue que prévue. Les plans pauvreté et hôpital sont par ailleurs très attendus et la réforme des retraites sera le grand chantier du début 2019.

Judy CHICAGO

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Elle a fait de son œuvre un plaidoyer féministe. Artiste inclassable, intellectuelle et militante, cette américaine adoubé marraine du féminisme par le New York Times, raconte volontiers « le long chemin solitaire que fut et demeure sa vie depuis les années 60 ». Son travail est exposé jusqu’au 4 novembre à la villa Arson à Nice. Judy CHICAGO (dont le nom ne laisse pas indifférent) déclare : « Je suis connue, je vends, mais mes œuvres coûtent toujours mon cher que celles des hommes ».

Les ornithologues inquiets

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Au printemps dernier, des scientifiques ont annoncé l’effondrement des populations d’oiseaux en France. L’écrivain Jean ROLIN est anéanti parce que c’est un ornithologue né. Son dernier ouvrage « Le traquet Kurdes » paru en janvier 2018 a justement pour trame la traque d’un oiseau rare au Proche Orient. Il déclare « pour moi les oiseaux c’est de la musique … » au Liban, en octobre, il a vu un joli colibri, « un souimanga de Palestine irisé comme une goutte de pétrole et en Jordanie un passereau qu’il ne pensait plus jamais recroiser, le roselin du Sinaï. » Il raconte aussi comment il croisa par deux fois « une divine alouette qu’il avait vue la première fois au Kurdistan ». Oui décidemment, pour celui qui croit vraiment que les « oiseaux vont disparaître » la poésie elle est au rendez-vous du ciel.

Les Présidents à Brégançon

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L’importante médiatisation du séjour du couple présidentiel à Brégançon fait resurgir une batterie d’anecdotes, notamment racontées dans l’ouvrage de Guillaume DARET : « le Fort de Brégançon. Histoire, secrets et coulisses des vacances présidentielles » (éditions de l’Observatoire 2018). POMPIDOU estimait que Brégançon était le lieu idéal pour concilier sa passion de la Côte d’Azur tout en restant discret. « Il n’y a même pas de piscine » notait Bernadette CHIRAC. A noter qu’avant MACRON aucun Président n’avait osé installer une piscine de peur de froisser l’opinion. Au-delà de l’image de lustre et de puissance qu’elles donnent à la République, les résidences présidentielles ont pour principale utilité de permettre à leurs locataires d’aller se reposer à l’abri des regards et en toute sécurité. Avec les POMPIDOU, Brégançon devint « the place to be ». Quant à VGE, il en fit un outil de communication politique.  CHIRAC lui, jouait les grands-pères, attentif et épanoui quand il se baladait en petite tenue. Reste à savoir si la période macronienne va susciter des initiatives politiques inattendues.

Avec Thomas Porcher, l'antilibéralisme servi sur un plateau

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On peut être docteur en économie de la Sorbonne, auteur aussi prolifique que vendeur et se retrouver à la une du Canard Enchaîné trois jours après la finale de la coupe du monde de football pour un simple tweet où il fustigeait la tentative de récupération politique du Président MACRON. A noter que son traité d’économie hérétique s’est écoulé à 15.000 exemplaires depuis sa sortie en mars chez Fayard. « Mon objectif dit-il est de montrer aux gens qu’en économie il y a plusieurs avenirs possibles. Le but s’est de réarmer le citoyen, de lui faire comprendre qu’il n’y a pas qu’une voie et expliquer au grand public que la dette n’est pas forcément un problème ou que la flexibilité du marché du travail n’est pas la solution miracle. Il faut un Etat stratège et des services publics. »

Retenir Benjamin CONSTANT

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qui écrivait : « Dans ce que nous écrivons, il y a de quoi irriter les fanatiques des deux factions contraires ; mais quand on a indissolublement voué son nom et sa vie au triomphe de certains principes, on se console des désapprobations partielles, parce qu’on est sûr de rencontrer tôt ou tard l’approbation générale ».

Relire le Professeur Yves MENY

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qui écrivait dans « Le Monde » (23 octobre 1998) « Ce qui est insupportable dans la dénonciation du déficit démocratique européen est l’affirmation (partiellement fausse) que la démocratie réside seulement dans le suffrage universel … Nulle part le peuple ne fonde complètement la démocratie. Tous nos systèmes démocratiques sont des systèmes mixtes dans lesquels la souveraineté populaire est balancée par des éléments issus de la tradition libérale : la séparation des pouvoirs, l’indépendance judiciaire, la prééminence des droits fondamentaux échappent aux caprices d’une majorité conjoncturelle. La démocratie populaire n’existe nulle part sauf dans les cauchemars du socialisme réel … »