Fond de cuve

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Régis Debray écrit : « L'obscurantisme a aujourd'hui deux versants : le juridisme et l'économisme. Il fait bon marché de tout ce qui résiste à la mise à plat uniformisante du marché et du règlement. Soit les deux superstitions dont l'Europe fait sa religion officielle. Elle ignore les fonds de cuve. Pour son malheur. » (in « Un candide à sa fenêtre »).

Relisons Edmond About

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Dans son ouvrage « La Grèce contemporaine », il écrivait en 1854 : « La Grèce est le seul exemple connu d'un pays vivant en plein banqueroute depuis le jour de sa naissance … La Grèce a vécu plus de 20 ans en paix avec la banqueroute … Il a fallu que les puissances protectrices de la Grèce garantissent sa solvabilité pour qu'elle négociât un emprunt à l'extérieur ». Diagnostic de 1854 !

La Génération Z réfractaire à l'entreprise classique

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La Génération Z (qui désigne les jeunes nés après 1995) se montre très réfractaire à l'entreprise classique. Les moins de 20 ans d'aujourd'hui vont privilégier des entreprises non seulement plus agiles et innovantes, plus humaines, plus justes, mais aussi plus plates, c'est-à-dire dotées d'une hiérarchie aplatie, moins complexe et plus souple ; et plus flexibles en termes d'horaires et de lieux de travail.

La vision de Jeff Bezos, l'e-commerçant d'Amazon

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Sa vision repose sur un service d'e-commerce total où l'on trouve de tout. De la chaussure au livre en passant par les biens culturels dématérialisés avec incursion dans le domaine cinématographique. Amazon vient aussi chasser sur les terres de Google. C'est la personnalité de Jeff Bezos qui explique en partie l'assentiment des Bourses.

Total et les paradis fiscaux

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Patrick Pouyanne, le directeur de la compagnie dit poursuivre le travail de transparence et de redressement de l'image du groupe engagé par son prédécesseur Christophe de Margerie : "Nous assumons, déclare-t-il notre installation dans les pays réputés être des paradis fiscaux parce que nous n'y sommes pas pour des raisons d'optimisation fiscale mais pour des raisons comptables et juridiques ... Le critère prioritaire d'implantation d'une filiale c'est un impératif opérationnel".

« Le mal français n’est plus ce qu’il était »

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Dans son dernier livre d'Alain Minc souligne notamment que « l'échec de la gauche va enfin amener la droite à offrir à ce pays la dose de libéralisme dont il a besoin … Il y a trois futurs possibles : 1) les libertés et l'économie sociale de marché se perpétuent avec des « individus-atomes » dans une société déprimée ; 2) le populisme et le communautarisme prennent l'ascendant et subvertissent le système politique ; 3) la société d'individus-atomes accouche progressivement d'un nouveau contrat social.

Feu d’artifice institutionnel

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Le Sénateur socialiste Carvounas, proche de Manuel Valls va publier à la mi-novembre un livre détonnant à la Fondation Jean Jaurès portant propositions pour que « la politique reprenne la main » : suppression de la fonction de Premier Ministre, suppression du droit de dissolution, suppression de l'article 49.3, impossibilité pour l'Assemblée de renverser le Gouvernement, limitation des remaniements à deux par quinquennat, impossibilité de remplacer plus de la moitié des ministres, fusion du Sénat avec le Conseil Économique, Social et Environnemental, instauration du vote obligatoire, proportionnelle intégrale et expérimentation du droit de vote à 16 ans. Voilà qui ressemble au régime présidentiel à l'américaine !

« Le bal des égo » de Laurent SCHMITT

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L. Schmitt souligne dans cet ouvrage « qu'aujourd'hui c'est la seule valorisation de soi qui compte. Notre société matérialiste est en panne d'idéaux, de grands projets et d'objectifs humains. Elle s'est repliée sur une sorte de moi narcissique et minimal où les seuls enjeux sont de consommer ou d'exister au regard des autres. »

Le point de vue de Bastien MILLOT (l'un des protagonistes de l'affaire Bygmalion)

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« Il serait naïf de croire que les questions financières d'une campagne présidentielle échappent totalement à un candidat quel qu'il soit. Tout le monde peut comprendre que 44 meetings organisés dans la précipitation, cela coûte bien plus cher que les quatre meetings initialement prévus … la vérité c'est que le train était lancé à toute vitesse et que personne n'a su l'arrêter … Difficile de penser que Nicolas Sarkozy n'était au courant de rien ».

ATTALI juge le budget 2015 (dans l'Express)

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« Le budget 2015 est presque aussi trompeur que l'ont été ceux qui l'ont précédé depuis 20 ans : les dépenses publiques continuent d'augmenter en reproduisant les injustices ; la croissance du PIB qui fonde les recettes est surévaluée ; le déficit est donc sous-évalué. Au rythme actuel, l'année 2015 se terminera avec une croissance du PIB inférieure à 1%, un déficit supérieur à 5%, un chômage supérieur à son niveau actuel et une dette publique au-dessus de 100% ».

Verbatim de LAMBERT et DUFUMIER

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Pour M. Dufumier « il faut jouer la qualité plutôt que la quantité, développer les rotations en augmentant la part des légumineuses » ; pour Christiane Lambert « il va falloir accroître les rendements … Les OGM offrent aussi des rendements importants … il faudra miser, selon les situations, sur tous les outils existants ».

Quel modèle agricole pour la France ?

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Tel est le thème du débat organisé par le mensuel « L'expansion » entre Christiane Lambert (Vice-présidente de la FNSEA) et Marc Dufumier, professeur à « AGRO ». Entre les deux, le désaccord sur l'orientation que doit prendre notre agriculture est total. Seuls points communs : la déception face à la récente Loi d'Avenir et une vraie inquiétude sur le traité transatlantique en négociation entre l’Europe et les États-Unis.