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« Le mal français n’est plus ce qu’il était »

Dans son dernier livre d'Alain Minc souligne notamment que « l'échec de la gauche va enfin amener la droite à offrir à ce pays la dose de libéralisme dont il a besoin … Il y a trois futurs possibles : 1) les libertés et l'économie sociale de marché se perpétuent avec des « individus-atomes » dans une société déprimée ; 2) le populisme et le communautarisme prennent l'ascendant et subvertissent le système politique ; 3) la société d'individus-atomes accouche progressivement d'un nouveau contrat social.

Alain MINC "une humble cavalcade dans le monde de demain"

Tel est le titre du dernier ouvrage de l’essayiste où il définit le « populisme mainstream, c'est-à-dire une démarche populiste au service de la défense de la démocratie libérale et européenne, ainsi que l’économie sociale de marché … Nos démocraties sont sur une ligne de crête ; l’avenir du système libéral tel que nous le rêvons n’est plus garanti ; loin de connaître une fin, l’histoire s’est remise en mouvement … Les phéno-mènes que chevauche le populisme ne sont pas éphémères, ils dessinent un nouvel univers politique … L’Europe et l’Afrique seront encore plus liées à l’avenir qu’elles ne l’étaient dans le passé. L’Eurafrique va exister de gré ou de force ».

De la démocratie en France

Tel est le titre du dernier ouvrage de la sociologue Dominique SCHNAPPER qu’Alain MINC a qualifiée de « besogneuse » et qui répond aux dilemmes fondamentaux qui interrogent notre citoyenneté : nation et multiculturalisme, Europe et régionalisme, religion et démocratie, procès MERAH et communautarisme. Pour la fille de Raymond ARON « le Président de la République a pris conscience qu’il faudrait restaurer un projet ou une aspiration qui dépasse le quotidien et l’instant immédiat des individus. Les citoyens doivent s’unir grâce à une forme de transcendance, spirituelle, morale ou politique, qui donne un sens à la vie collective … Dans le monde dominé par les Etats-Unis et la Chine, le délitement de l’Europe est en grand danger ». Quant au multiculturalisme, « il mine le sentiment de solidarité qui est la condition de l’existence de la nation ».