Tel est le conseil d'Olivier REY (mathématicien et philosophe) à E. MACRON auquel il conseille de "savoir entendre la voix de ceux pour qui réussir sa vie ne signifiera jamais diriger ni devenir milliardaire". Et de lui conseiller de "jeter son bréviaire de manager" alors que pour le Professeur d'ALMEDIA l'important est le "paternalisme libertaire".

Selon Bernard SANANES, président d’un cabinet d’études et de conseil qui observe « un recul de la capacité de MACRON à faire la pédagogie de son action que ses partisans lui reconnaissaient jusque là … Le « libérer-protéger reste un point d’équilibre pour l’électorat de MACRON ; les déçus sont très minoritaires dans corps électoral ». A noter que « le sentiment d’arrogance, l’impression de contentement de lui-même heurtent une partie de son électorat ». Un sondage récent montrait que 50% des français jugent satisfaisante son action ; 35% estiment qu’il est trop tôt pour juger ; 17% quelle est décevante.

"Emmanuel MACROIN regarde E. PHILIPPE assis de l'autre côté de la table du Conseil des Ministres. Ses boutons de machette dépareillés attirent l'attention du Président : un L à gauche et un H à droite. Cet homme là aura du mal à s'élever au dessus du destin d'un Maire du Havre... Fonder son identité pollitique sur sa seule foi c'est admettre qeu sa foi n'est pas compatible avec la République".

L’écrivain juge ainsi le Chef de l’Etat : « C’est un être    étrange … Je l’ai trouvé insaisissable. On ne comprend pas vraiment ce qu’il pense. Il ne se laisse pas déchiffrer. On ne peut obtenir de lui aucune conviction clairement formulée. Mon impression est qu’il se réduit à son propre optimisme et à sa propre foi en lui-même. Il s’hypnotise lui-même et ensuite hypnotise le pays tout entier. De ce point de vue, sa campagne électorale a été époustouflante ; c’est tout simplement la première fois que je vois fonctionner la pensée positive … MACRON joue la carte de la grandeur, il crie à l’Europe « Suivez-moi ! ».

Qui se livre au Point du 23 mars 2017 : "Si c'est FILLON qui l'emporte, la rue prendra le pouvoir. Si c'est MACRON nous retomberons dans la IVème République et le régime des partis. Dans les deux cas de figure, le nouveau Président, n'ayant pas les moyens de réformer le pays fera le lit de Marine Le PEN pour 2022".

« Pour être crédible, affirme le Ministre de l’Economie au Point (n°2228), l’Etat doit savoir faire respecter ses droits. Il faut en finir avec cet Etat actionnaire honteux d’être autour de la table. L’Etat a été trop longtemps passif ou imprévisible. Soit le silence, soit des coups de menton. J’entends faire de l’Etat un actionnaire de plein droit capable de soutenir les stratégies de long terme et il doit pour cela participer pleinement aux choix des manages à travers un processus transparent. C’est sans doute un changement douloureux pour ceux qui s’accommodent d’un actionnaire passif ou qui pouvaient jouir de la connivence de l’Etat ».

Pour l’économiste Daniel COHEN « Une croissance forte est, pour MACRON, indispensable pour donner le sentiment que ses mesures tirent tout le monde vers le haut. Privé de cette croissance, le monde qu’il a créé se transforme en un jeu à somme nulle entre différents ayants droit, où l’on déshabille l’un pour habiller l’autre et qui finit par effacer la figure jupitérienne qu’il a présentée. » Pour Daniel COHEN « en multipliant les transferts de richesse, E. MACRON divise la société, à rebours du discours général qu’il veut donner d’une société réconciliée avec elle-même ».

« La réflexion sur la place du christianisme dans la cité fait écho à ce qu’il avait dit de « l’incomplétude » de la démocratie et qui le conduisit à donner une place à un certain imaginaire monarchique que la République ne parvenait pas à satisfaire qu’à travers des fissures comme celles de De Gaulle … L’Eglise est là pour mettre de « l’inquiétude » dans une démocratie trop sûre d’elle-même et pour rappeler « les devoirs de l’homme » dans une époque où les droits font florès … Le rôle des catholiques ne doit pas être de contester la laïcité mais de remettre les « fins propres » au service de l’homme et de sa dignité ».

Il déclare au Monde "Notre histoire s'est fondée sur un clivage idéologique, la droite et la gauche. Mais ce clivage n'a plus évolué. Notre système présidentiel l'a figé... En France nous avons des clivages idéologiques très profonds au sein même de la gauche comme au sein de la droite... Ce ne sont plus des familles politiques mais des familles d'intérêts politiques et d'équilibres. Il faut à un moment dire "le roi est nu". Et d'ajouter : "Je veux gagner l'élection présidentielle sur un projet progressiste et sur la base d'un contrat avec la nation sur dix réformes-clés". 

Pour le philosophe "E. MACRON est le premier vrai libéral, au sens philosophique du terme, à surgir sur la scène politique française depuis très longtemps... Le projet MACRON est sous-tendu par le principe d'équité préféré à celui d'égalité... le principe d'équité consiste à donner plus à ceux qui ont le moins".

"Depuis plusieurs mois on observe une anticipation de catastrophe électorale à gauche. Ce camp a intégré l'idée qu'il ne serait pas présent au deuxième tour. La gauche est dans un état de sidération complète vis-à-vis des blocs qui se forment contre elle. Elle ne sait que faire face au FN... Elle a vu émerger la comète MACRON qui emporte une partie de son électorat, de ses cadres et ministres... Entre MELENCHON et HAMON il y a moins de différence qu'entre les grands leaders de la gauche communiste et de la gauche socialiste d'hier... MELENCHON essaie d'agglomérer le socialisme à l'ancienne et la culture communiste".

Le politiste ajoute : "L'élection présidentielle est un rendez-vous avec un candidat qui raconte une histoire de la France. Pour l'heure on a un récit brouillé. HAMON parle à la société, MELENCHON n'en parle pas, MACRON n'y arrive pas, FILLON est encalminé... Le seul parti avec un récit très clair sur la France, c'est le FN d'où sa position en tête des sondages... Les candidats de gauche doivent penser la France".

Parlant notamment des socialistes : "Ils sont tous traumatisés par 2002 parce qu'ils ne l'ont pas vu venir ! Mais ça fait deux ans que pas un sondage ne donne un candidat du PS présent au second tour. Si je me ralliais à eux je détruirais l'offre politique que j'ai créée et pour laquelle il y a une demande. Je ne le ferai jamais". De son côté Daniel COHN-BENDIT souligne : "Si BAYROU est logique il devrait rejoindre MACRON. S'il ne le fait pas c'est uniquement pour des raisons d'égo personnel".