"Rien dans la Constitution n'indique que les partis désignent les candidats à la présidentielle. La politique ce n'est pas une profession réglementée. C'est tout le contraire... Le "système politique" est démocratiquement épuisé... Nous sommes dans un écosystème très opposé à la réforme, car il crée un rapport patrimonial à la vie politique. D'ailleurs vous pouvez très cyniquement intégrer la défaite : perdre ici pour gagner le coup d'après. Vous pouvez faire des plans à cinq ou dix ans. Mais alors vos intérêts deviennent antagonistes de ceux du pays". Et d'ajouter sur la primaire que "c'est la réponse d'un système paritaire fatigué pour survivre au risque qu'est devenu le FN". 

"Depuis plusieurs mois on observe une anticipation de catastrophe électorale à gauche. Ce camp a intégré l'idée qu'il ne serait pas présent au deuxième tour. La gauche est dans un état de sidération complète vis-à-vis des blocs qui se forment contre elle. Elle ne sait que faire face au FN... Elle a vu émerger la comète MACRON qui emporte une partie de son électorat, de ses cadres et ministres... Entre MELENCHON et HAMON il y a moins de différence qu'entre les grands leaders de la gauche communiste et de la gauche socialiste d'hier... MELENCHON essaie d'agglomérer le socialisme à l'ancienne et la culture communiste".