Ce n'est pas celle qui rassemblerait libéraux et sociaux-démocrates, elle est dans une juxtaposition des idées des écologistes les plus radicaux et des xénophobes les plus virulents. En France, l'idéologie dominante est donc écolo-frontiste, et partout, si on n'y prend garde, on verra se mettre en place une sorte de dictature vert-brun". Il faut donc selon Jacques ATTALI "sortir des idéologies négatives" et "construire une ou plusieurs idéologies positives nouvelles", ajoutant : "être au service des générations suivantes c'est la condition de notre propre bonheur".

Pour Jacques ATTALI "cette campagne est sans doute la première depuis les débuts de la Vème République qui se termine sans qu'y soient évoquées sérieusement les questions culturelles... sans que chaque prétendant au trône suprême n'ait fait connaître d'une façon ou d'une autre, l'importance qu'il attache à cet enjeu. Or, les nations meurent quand les polémiques culturelles n'existent plus... C'est en retrouvant notre créativité collective que l'on rouvrira le bonheur de chacun et le chemin de la prospérité".

"Cette lamentable comédie n'est pas que le produit des circonstances... elle est le résultat d'un pourrissement du système politique français qui depuis trente ans au moins, préfère se complaire dans l'inaction, les petites rivalités de personnes, les compromis-sions grandes ou petites, les corruptions ouvertes ou tacites... Les français aimeraient avoir des dirigeants honnêtes et d'expérience... La classe politique ressemble à ces parents indignes qui préfèrent mettre la radio à fond pour ne pas entendre les cris de leurs enfants... Un jour, bientôt, les enfants se vengeront".  

l'agriculture d'après-demain selon Jacques ATTALI qui écrit : « Le modèle agricole français n’est plus un succès ; la France n’est plus en tête, ni dans les exportations agricoles, ni dans l’agriculture raisonnable, ni dans le bio ; l’essentiel de la valeur ajoutée et des profits de la filière alimentaire devra cesser d’aller surtout aux industriels ; il faut un plan « TOUT BIO » en 2025 ; le secteur agricole est aussi important que le numérique ». Et ATTALI de conclure « l’agriculture d’après-demain commence aujourd’hui ».

Selon Jacques ATTALI qui écrit : "l'obsession rurale et anti maritime de la France nourrit la réticence hexagonale au changement, à l'innovation, à l'esprit d'aventure, à l'esprit d'entreprise. Cela explique la préférence de notre pays pour l'invariant, pour le retour du même, pour le passé, pour l'enracinement, pour la rente au détriment du profit. Pour le revenu certain plus que pour le risque de faire fortune... Il n'est pas obligatoire de remettre en question l'impor-tance d'une agriculture authen-tique, désindustrialisée, plus proche des consommateurs, plus transparente pour faire vivre la mer et ses valeurs".

Défini par des psychologues américains, repris par J. ATTALI, le « GRIT » désigne la capacité de vouloir, de ne pas se résigner, de persévérer, d’agir, d’avoir la ténacité pour vaincre les obstacles (on parle en France de « niaque »). Pour ATTALI, le GRIT développe le Q.I. qui, à son tour, développe le « GRIT ». Il écrit « si l’inné vient de soi, l’acquis vient des autres ». Le GRIT est contagieux : le GRIT des uns aide à renforcer celui des autres. Dans une famille, comme dans une nation. 

« Le pays se porte mal. Il ne sait pas où il va. Il refuse même d'y penser, jusque dans les occasions les plus essentielles : les élections … en témoignage de protestation contre tous les partis qui forment aujourd'hui le FNUMPS et refusent de remplir leur rôle, je ne formule qu'un souhait : qu'un maximum d'électeurs qui s'apprêtaient à s'abstenir aillent voter blanc. En espérant que cela servira de leçonS aux professionnels de la politique, chargés, même s'ils l'oublient trop souvent, de la survie de la démocratie ».

Telle est une des propositions de Jacques ATTALI qui souligne que « sans parlement puissant, sans députés respectés, sans lien direct de chacun d’eux avec le peuple, la démocratie ressemblera vite aux régimes populistes dont elle est censée se distinguer ». Et d’ajouter que « la clef du problème est dans la nature des partis politiques » et d’assigner aux partis politiques sept fonctions parmi lesquelles : 1/ Penser le monde, 2/ Penser le pays, 3/ Les valeurs à défendre, 4/ Projet de société, 5/ Elaborer un programme politique, 6/ Contrôler l’exécution de ce programme, 7/ Les partis doivent faire.

Le retour de G. COLLOMB à LYON était écrit depuis le jour de sa nomination au Ministère de l’Intérieur. Un ancien adjoint à la mairie fait remarquer que « dès qu’une tête commence à dépasser, elle fait de l’ombre, il la coupe. » Selon un observateur proche « celui qui brigue un quatrième mandat à la mairie a forgé un règne sans partage » ; le résultat : un spectaculaire rétrécissement de l’assise présidentielle. Selon F. FRESSOZ « la macronie apparaît aujourd’hui en situation d’extrême fragilité », depuis qu’il est Ministre de l’Intérieur, Gérard COLLOMB se piquait d’être le « bouclier du Président ». Pour Jacques ATTALI, le départ de COLLOMB « est une bonne nouvelle pour la France ».

Le nouveau livre (Ed. TALLANDIER) de l'économiste Jean-Marc DANIEL qui déplore l'incapacité de nos dirigeants, tiraillés entre libéralisme et Keynésianisme, à raisonner à long terme : "De VGE à SARKOZY en passant par MITTERRAND et CHIRAC, tous ont fini par se rallier tôt ou tard, au modèle libéral-monétariste identifié à l'Allemagne et fondé sur le refus du déficit budgétaire et la lutte contre l'inflation qui menace le pouvoir d'achat des plus modestes".