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A lire

Le dernier ouvrage de Jean-Marc DANIEL : "VALLS, MACRON, le socialisme de l'excellence à la française" (Ed. F. BOURIN). L'auteur déclare : "VALLS et MACRON ont les clefs du pouvoir. Ils ont fait la loi MACRON qui est un texte d'oxygénation de l'économie. Il faut continuer... HOLLANDE sait qu'il doit miser sur ce tandem car il n'a pas de programme de rechange".

Avec Thomas Porcher, l'antilibéralisme servi sur un plateau

On peut être docteur en économie de la Sorbonne, auteur aussi prolifique que vendeur et se retrouver à la une du Canard Enchaîné trois jours après la finale de la coupe du monde de football pour un simple tweet où il fustigeait la tentative de récupération politique du Président MACRON. A noter que son traité d’économie hérétique s’est écoulé à 15.000 exemplaires depuis sa sortie en mars chez Fayard. « Mon objectif dit-il est de montrer aux gens qu’en économie il y a plusieurs avenirs possibles. Le but s’est de réarmer le citoyen, de lui faire comprendre qu’il n’y a pas qu’une voie et expliquer au grand public que la dette n’est pas forcément un problème ou que la flexibilité du marché du travail n’est pas la solution miracle. Il faut un Etat stratège et des services publics. »

François BAZIN juge MACRON

Et écrit dans Le Monde du 25 juin 2017 : "Le bonapartisme porte en lui une tentation autoritaire mais la référence du Président n'est pas RICOEUR mais MACHIAVEL : MACRON a lu "Le Prince". Il sait que la tactique de conquête n'est pas la même chose que celle de la conservation du pouvoir. Dans la conquête il était le renard, rusé et duplice. Une fois élu, il est le lion, explicite, vertical, jupitérien. Et il prend tout". A lire de François BAZIN "Rien ne s'est passé comme prévu, les cinq années qui ont fait MACRON" (Editions R. LAFFONT, 512 pages).

L'analyse du politologue Yves SINTOMER

Auteur notamment de "Petite histoire de l'expérimentation démocratique ; Tirage au sort et politique" (Ed. La Découverte) souligne dans TELERAMA (du 26/04) que "MACRON a la capacité de faire bouger les lignes : il n'est pas un idéologue, il peut surprendre, adopter des mesures non conformes aux logiciels très idéologisés de la gauche et de la droite... La seule chose qui est sûre c'est que le système n'est pas près de se stabiliser et que d'autres surprises nous attendent dans les semaines et les années qui viennent". Il reste néanmoins dubitatif "sur la capacité de notre classe politique à se renouveler après l'échec qu'elle vient de subir".

L'historien Vincent FERRE et GAMBETTA

Pour l'historien, il ne voit pas comment, pour le moment, chez MACRON, l'arrivée d'une couche sociale nouvelle au pouvoir, mais plutôt le maintien d'une élite technocratique. Concernant le libéralisme aussi bien économique que sociétal, MACRON trouve la voie d'une synthèse entre la droite juppéiste plus libérale et la gauche moderne qui, elle, se détache d'une gauche plus raide sur la laïcité. Et l'historien de souligner que "l'ascenseur social a besoin d'une remise en route et d'un grand discours mobilisateur".

Laurent WAUQUIEZ, verbatim

Dans un entretien au magazine « Causeur », le nouveau Président des « Républicains » déclare : « tout le logiciel de MACRON est libéral, libertaire… » Au fond, la phrase qui traduit le mieux MACRON, c’est celle où il explique qu’en France « il y a ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien ». Philippe MURAY le disait très bien : les « élitocrates » ont besoin de « ploucs émissaires ». Quant à l’immigration, « elle doit être réduite au strict minimum, c'est-à-dire à quelques dizaines de milliers d’arrivées par an, aussi longtemps que nous n’aurons pas réussi à reconstruire notre modèle d’intégration ».

Macron et sa philosophie

"Il faut le sens du pragmatisme, de "la réalité rugueuse à éteindre", comme dirait RIMBAUD ; en même temps il faut le sens de l'idéal... Il faut désormais une approche par l'offre politique en clarifiant les choix".

MACRON, le nouveau GISCARD ?

Telle est la question que pose Ch. BARBIER dans l'Express. Il écrit "E. MACRON ne gagnera que lorsqu'un berger audacieux guidera jusqu'à lui les brebis perdues de la social-démocratie. S'agira-t-il de LE DRIAN, ROYAL, CAZENEUVE, VALLS ou bien du Président de la République. En soutenant son poulain d'hier, F. HOLLANDE semblerait avoir ourdi lui-même cette incroyable séquence politique. Et en persuaderait peut-être les français... HOLLANDE serait-il mitterrandien ?".

Marcel GAUCHET juge MACRON

Le philosophe et historien estime que "MACRON a la vocation gaullienne de l'homme qui pense qu'il a un rôle à jouer dans le pays. Il faut une dose de narcissisme pour penser qu'on peut débloquer la société, un orgueil démesuré pour s'imaginer représenter le destin d'une collectivité hors de sa personne privée. Mais son ambition n'est pas vulgaire parce qu'il a les armes intellectuelles et une vision juste et pertinente de la société. C'est la première fois dans ce pays qu'un individu est capable d'entraîner derrière lui une foule de gens venant de partout, depuis ce mystérieux sentiment qui a fait que les gens sont allés à Londres en 1940".

Qu'est-ce que le populisme ?

Pour le philosophe RAFFAELE SIMONE : "Ce n'est pas une position politique, c'est une attitude, un style de comportement politique, un habit qu'on endosse. Il peut être de gauche, de droite ou du centre. Mais le populisme est différent de l'antipolitique qui se caractérise par une haine indifférenciée envers la politique et les politiciens ainsi que par une volonté de tout détruire. Le populisme reste une forme de politique". Le philosophe italien pense que MACRON "possède une corde populiste dont il joue quand il le souhaite".

Qui est MACRON ? La réponse de Serge JULY

"C'est Mr Compromis, entre la gauche et la droite, entre les entreprises et les syndicats... Question rapidité de parcours, il a un côté OBAMA qui a été sénateur pendant deux ans puis élu Président des Etats-Unis sans autre histoire politique. Lui c'est un peu la même chose. Nous ne sommes pas habitués à des parcours aussi rapides". Et JULY d'ajouter : "il a un pied à gauche, un pied sans doute plus rocardien que mitterrandiste. Il est le seul représentant dans cette élection de la défense de la construction européenne... Il est devenu un refuge dans ce paysage électoral marqué par les extrêmes". 

Selon MACRON, la France a besoin d'un "Président Jupitérien"

(En octobre 2016) : Le journaliste Christophe OND-DIT-BIOT commente cette comparaison : "Il veut d'abord mieux marquer sa différence avec F. HOLLANDE, "président normal"... JUPITER/ZEUS a dû se battre pour conquérir le pouvoir contre son père, SATURNE/CRONOS (HOLLANDE ?) qui dévorait ses "enfants" (VALLS, HAMON) promus puis déchiquetés". Mais la foudre jupitérienne a-t-elle déjà frappé ?

Spirale du déclin ?

Aux yeux du politologue américain E. SULEIMAN, le monde occidental peut encore se sortir de la spirale du déclin, à condition de le vouloir. Aujourd’hui lance-t-il « les régimes illibéraux et les autocraties antidémocratiques nous défient avec le secret espoir que nous cherchions à les inciter … Si MACRON et MERKEL se comportent de manière inventive, il sera peut-être en leur pouvoir de déjouer l’accélération du déclin occidental et d’empêcher que l’Union Européenne se trouve prise en tenaille entre deux hégémonies illibérales, celle de TRUMP et celle de POUTINE. Le pire n’est pas encore certain ».

Territoires : l'appel des 15 Présidents de région

Dans le journal « Le Monde » du 24 avril, une quinzaine de Présidents de région, de gauche comme de droite, appellent Emmanuel MACRON à s’appuyer davantage sur les territoires. Ils appellent le Président à tourner la page du jacobinisme. Il est notamment écrit : « le Président de la République doit comprendre les territoires. L’Etat n’a plus l’agilité, ni la capacité d’innovation des collectivités locales pour agir au quotidien au service de nos concitoyens … La décentralisation doit devenir la règle pour les politiques de proximité nécessitant innovation, agilité, différenciation … Il faut que l’Etat ait le courage de faire les réformes nécessaires ». Et de prôner un pacte girondin entre l’Etat et les territoires.

Verbatim de Macron

"Si on ne fait rien l'Europe se délitera d'elle même... Pour restaurer la compétitivité il faut continuer à baisser les charges et les impôts des entreprises... Nous n'avons pas créé les conditions pour que se développe un capitalisme français à long terme, robuste... Le capital est donc venu d'ailleurs... Pour privilégier l'actionnariat salarié il nous faut renouer avec cette belle idée de la participation ; nous l'avons réformée en la favorisant pour les PME.