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Clash éco sur la loi EL KHOMRI

En effet la quasi-totalité des économistes s'est affrontée au point de créer une ligne de fractures, le texte de loi cristallisant les antagonismes entre plusieurs courants de pensée. Du côté des défenseurs de la loi, le Prix Nobel Jean TIROLE, Olivier BLANCHARD (du FMI), Ph. AGHION (Professeur au collège de France), P.Y. GEOFFARD (Directeur de l'école d'économie de Paris) ; du côté des adversaires : Thomas PIKETTY, Daniel COHEN, Pierre-Cyril HAUTCOEUR (Président de l'EHESS). Pour D. COHEN "il y a une sorte d'accumulation de fatigue des intellectuels face aux défis qui leur sont lancés par le pouvoir". Cette controverse est une leçon sur le bon usage de l'économie dans le débat politique.

Inégalités : un fléau

Une centaine d’économistes réunis au sein de la WORLD WEALTH AND INCOME DATABASE publient le premier rapport sur les inégalités mondiales entre 1980 et 2016. Partout, les écarts de richesse se creusent : depuis les années 80 le 1% le plus riche a capté 27% de la croissance du revenu contre 12% pour la moitié la plus pauvre. Pour les économistes Lucas CHANCEL et Thomas PIKETTY « les tendances inégalitaires des trente dernières années ont pris des proportions excessives et néfastes ». Et d’ajouter « les coupables de ces trajectoires inégalitaires ce ne sont pas les échanges commerciaux en tant que tels mais les politiques publiques … On ne connaît pas le niveau optimal d’égalité  … La montée des inégalités n’était pas indispensable à la croissance. »

La position de Thomas PIKETTY

"Le problème du gouvernement est qu'il n'a pas de ligne et qu'il prend des mesures incohérentes... L'alignement des charges sociales, l'adoption d'un régime de retraite unique, la fusion entre CSG et impôt sur le revenu, la refonte des traités européens et la gouvernance de l'Union, voilà de vraies réformes à entreprendre".

Thomas PIKETTY et les inégalités mondiales

« La pauvreté est le fond du problème. Si l’envol des hauts revenus ne posait pas problème en matière de lutte contre la pauvreté, il serait acceptable … La moitié la plus pauvre de la population mondiale touche un revenu de 200 € par mois en    moyenne … Les contribuables que TRUMP et MACRON essaient de favoriser fiscalement, ce sont ceux qui ont accaparé une part disproportionnée de la croissance au cours des vingt ou trente dernières années. »

Une nouvelle étude de Thomas PIKETTY et de l'Institut des Politiques Publiques

Ils dressent le constat suivant : tout prélèvement confondu, le taux auquel les ménages les plus riches sont taxés a baissé en 2018 sous l’effet des mesures MACRON. D’après ces chercheurs « la tendance observée cette année devrait se poursuivre en 2019 et 2020 car la baisse de l’impôt sur les sociétés profitera également aux plus aisés ». A noter que 17 millions de ménages des classes moyennes profitent en outre de la disparition progressive de la taxe d’habitation.