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La famille, construction sociale ou refuge

le .

…le terme de famille s’accommode bien de l’adjectif inconditionnel.
« Familles je vous aime » est un ouvrage que le très médiatique Luc Ferry vient de publier.
« Familles je vous hais » avait écrit en son temps le grand André Gide.

  • De quelle famille politique vous sentez-vous proche ?
  • Avez-vous une famille de pensée ?
  • Appartenez-vous à la grande famille des sportifs ?
  • Si nous avons une Scic ne sommes-nous pas tous de la grande famille de la ruralité ?


Il s’agirait donc d’un concept puissant mais disparate, passablement controversé, souvent utilisé en référence.
La famille est d’abord une entité biologique qui assure notre filiation.
Nous recevons des gênes qui conditionnent pour grande partie notre être.
Des gènes, certes, mais aussi des chaînes sur lesquelles nous devons tirer pour nous construire (confer le complexe d’Oedipe).
Nombre de nos clients nous ont témoigné avoir ferraillé toute une vie avec un héritage et des responsabilités attribuées avec leur consentement plus ou moins arraché.
La famille est aussi une construction sociale qui semblerait conforter notre besoin de grégarité ; notre pulsion à intégrer un groupe, pourquoi pas notre aspiration à influencer et diriger la « tribu » ?
Nous distinguerons ainsi des groupes d’appartenance plus ou moins resserrés, avec des degrés d’implication, d’intimité et de tolérance différents.


La famille aurait à voir avec une dimension très forte de refuge et de sécurité : lorsque la vie nous sourit et que tout va bien, nous avons beaucoup d’amis même d’admirateurs ; quand l’horizon s’obscurcit les rangs commencent à se clairsemer. Les vicissitudes de la vie peuvent nous amener à franchir certaines lignes décrétées rouges par la société et certaines de nos « familles d’appartenance » nous rejeter. Nos soutiens font défaut, tout du moins nous tancent de revenir à des positions plus acceptables ; le risque de finir seul n’estjamais loin.


A ces moments, la vraie famille est celle qui nous accepte même si elle ne comprend pas, n’approuve pas, mais ….ne rejette pas.
Il s’agit souvent de la lignée biologique qui assure cette fonction d’Inconditionnalité.
Ne garderions-nous pas en mémoire nostalgique, inconsciente, le souvenir d’un confort absolu prénatal, intra-utérin dont nous avons été expulsés, que nous avons besoin de reconstituer, de transposer dans un univers qui pourrait le porter ?

Ainsi, cette symbolique de sécurité nous accompagnerait ; la famille représenterait un port d’attache d’où nous partirions pour les grandes expéditions de la vie et où nous pourrions rentrer nous reconstruire lorsque
les turpitudes nous ont « cabossés ».
Examinons de près certaines disputes familiales : arrangements de famille tournant mal par exemple. Les haines suscitées se révèlent particulièrement pugnaces, proportionnelles aux espoirs perdus comme s’il y avait perte d’un paradis, sans rapport avec l’enjeu réel.
Réelle, supposée, imaginaire, force de traction ou d’inertie, nous avons tous besoin de cette notion de famille pour construire et avancer.