« La distance interprétative est au cœur de la pensée juive. Entre ce qui est écrit et ce que nous lisons, il faut opérer un décrochage, il faut faire violence aux textes car cette violence est futile. Et si la violence ne s'exerce pas sur les textes, alors souvent elle s'exerce sur les hommes ».

Pour la spécialiste de la Russie : « l'Ukraine est la frontière européenne de la Russie. Si l'Ukraine tourne le dos à la Russie, si elle s'inscrit dans un rapport exclusif à l'Europe, si elle rentre dans l'OTAN, cela implique pour la Russie qu'elle est rejetée de l'Europe, désignée comme l'adversaire des pays européens … La priorité de Poutine est une Ukraine neutre ». Pour Michel Eltchaninoff, auteur de « Dans la tête de V. Poutine », « dans son esprit, la Russie doit être un pôle d'attraction concurrent de l'Europe de l'Ouest ou de la Chine. Il est convaincu que l'heure a sonné pour le génie russe. »

Michèle Cotta y exhume les plus féroces vacheries de l'ancien Président. Par exemple sur Roland Dumas « J'ai deux avocats, Robert Badinter pour le droit, Roland Dumas pour le tordu ». Sur Chirac : « Il pense comme il monte les escaliers, il parle comme il serre les mains ». Sur Margaret Thatcher « elle a les yeux de Staline et la voix de Marilyn Monroe ». Sur Edouard Balladur « Si on lui perçait la peau avec un couteau, on verrait qu'il n'y a que du vernis en dessous ». Sur J. Delors « Il hésiterait même entre l'aspirine et l'euthanasie ».

L'effet « Charlie » a été de courte durée pour l'exécutif. F. Hollande rechute brutalement en perdant 8 points pour retrouver 30% de bonnes opinions. Les opinions défavorables remontent à 67%. A noter cette baisse dans l'ensemble de la classe politique. Seul Bruno Le Maire gagne 9 points chez le FN et 6 chez les militants UMP.

Tel est le titre du dernier ouvrage de François de Closets qui y fait le procès de l'antiracisme et de l'antilepenisme, « deux stratégies perdantes » selon lui. Il écrit notamment : « on a laissé à Le Pen l'exclusivité d'un certain nombre de sujets : l'identité nationale, la nation, l'immigration, l'Islam ». Il ajoute : « On fantasme encore sur un danger qui n'existe pas : l'instauration en France d'un régime fasciste à l'image de ceux de l'entre-deux guerres ». Et de proposer la grande coalition des partis de gouvernement contre les partis populistes.

« L'Etat-providence n'est pas à l'origine des échecs de l'Europe … Les réformes structurelles qui diminuent les salaires et la sécurité économique mèneront à une diminution de la demande globale. Or, le problème auquel font face la France, l'Europe et le monde est un manque de demande globale et non des contraintes du côté de l'offre. Il s'agit bien d'un problème structurel mais il concerne la structure de la zone euro dans son ensemble. Ce qui est nécessaire aujourd'hui c'est un retour aux principes de la solidarité européenne sur lesquels l'euro a été créé ».

Pour Alexandre Jost « le bonheur est à la fois une aspiration fondamentale et un outil de transformation de la société ». Fondateur en 2010 du think thank la « Fabrique Spinoza » il veut imposer dans le débat public la question du bonheur citoyen. Aujourd'hui ce centralien participe au projet Wikiprogress de l'OCDE et travaille avec les équipes de l'ONU chargées de faire du bien être un objectif du développement.

Tirage du N°1178, 7,3 millions d'exemplaires ; la vente aurait ainsi rapporté 13 millions d'euros, le montant des dons collectés est de 2,35 millions d'euros et depuis le 8 Janvier il y a 25 000 abonnés potentiels … Il y avait 24 000 acheteurs avant l'attentat … Il y a eu 30 000 abonnements dans les cinq jours qui ont suivi le drame.

« L'Islam sommaire des terroristes, dont le seul projet est de détruire l'Occident impie et de renverser l'ordre des choses qui prévaut, constitue une force de négativité incroyable … Il existe plusieurs Islams sur le sol français : un islam coutumier, identitaire, fondamentaliste, djihadiste … La seule arme des démocraties, c'est le débat public ».

« Le monde est fait pour aboutir à un livre disait Mallarmé. Il semble plutôt qu'il soit aujourd'hui voué à devenir un spot publicitaire. Il n'est pas interdit de remarquer que la prolifération du n'importe quoi onomastique a lieu en même temps que la prolétarisation et la raréfaction du vocabulaire ». Et d'ajouter : « Nul doute qu'on verra naître bientôt, selon la sensibilité politique, des Syrisa Dupont ou des Pegida Durand ».

Tel est le titre d'un livre de Constantin Languille paru le 12 Février chez Gallimard. L'auteur pointe, dans cet ouvrage l'intolérance du laïcisme français et plaide pour un assouplissement des exigences républicaines vis-à-vis des religions. Il écrit notamment : « une part importante de la population qui a peur de l'Islam ne fait pas reposer son sentiment sur la haine de l'étranger, mais sur des convictions universalistes et émancipatrices». Il poursuit : « C'est à l'aune du rôle accordé à la Nation qu'il convient d'arbitrer les débats sur la nécessaire relaxation des exigences républicaines françaises ... ».

« Un cadet de Gascogne a des références et un tout autre CV que Tartarin de Tarascon, Raimu ou Fernandel. La gasconnade est rieuse et non burlesque, la rapière fait moins farce que le tromblon et la plume au chapeau n'empêchera pas d'Artagnan, pour de vrai, d'être tué sous les murs de Maastricht … On respectera toujours un homme qui a l'accent, sait parler taureaux et rugby, et donner l'âge d'un armagnac hors d'âge au premier lapement ».